Je suis éducateur spécialisé depuis 2009. Je n’ai pas de parcours universitaire classique, je suis autodidacte. Je suis devenu profondément critique du néolibéralisme, de ses effets économiques, sociaux et culturels. Mes références actuelles sont Emmanuel Todd, Jean-Claude Michéa, Bernard Friot, Frédéric Lordon, David Cayla, Coralie Delaume, David Graeber, Naomi Klein...
Après dix années d’un macronisme usé et discrédité, les élites économiques et financières avancent déjà leurs nouveaux pions pour 2027. Glucksmann et Bardella : deux visages différents, mais une même logique. L’alternance n’est qu’apparente, le Capital, lui, reste au pouvoir.
L’extrême centre est désormais au bord de la déroute. Usé par dix années de pouvoir, discrédité par une gestion technocratique et autoritaire qui a creusé les inégalités, accéléré la quasi-destruction des services publics et alimenté la défiance envers les institutions dans le pays, il ne dispose plus d’aucune légitimité populaire. Édouard Philippe et Gabriel Attal, liés au bilan désastreux de Macron, ne peuvent incarner autre chose que le rejet d'un système.
Cependant, le Capital a plus d'un tour dans son sac et a donc choisi d’autres candidats pour représenter ses intérêts aux élections présidentielles de 2027[1]. Déjà, on place Raphaël Glucksmann, avatar d’un retour du hollandisme façon néoconservateur, et Jordan Bardella, le baby Sarkozy mixé à du Meloni. Deux figures en apparence opposées, mais complémentaires dans la stratégie des élites économiques et financières. L’un propose une version adoucie et modernisée du libéralisme pro-européen, l’autre récupère la colère sociale pour la réorienter contre les pauvres et les migrants plutôt que contre les vrais responsables. Tous deux convergent pourtant sur l’essentiel : maintenir l’austérité budgétaire, défendre les dogmes de l’Union européenne, soutenir l’effort de guerre en Ukraine et apporter un appui inconditionnel à Israël, tout en préservant la domination des grandes puissances économiques.
Tout est déjà mis en place pour assurer la victoire des marchés et des multinationales, qui, comme toujours, avancent leurs pions sous des visages prétendument différents mais servant la même logique : perpétuer le pouvoir du Capital sur la société.
[1] Présidentielle 2027 : un sondage donne le RN loin en tête et Glucksmann en embuscade, Le Point, 30 septembre 2025, https://www.lepoint.fr/politique/exclusif-presidentielle-jordan-bardella-a-30-trois-candidats-a-egalite-parfaite-pour-la-deuxieme-place-03-10-2025-2600204_20.php